S’IL FAIT BEAU DEMAIN OU UNE MÉTAPHORE DE L’OPTIMISME
Je vous propose ce compte rendu de lecture écrit à quatre mains avec l’auteur.
« Je suis Assamala, Assamala est mon prénom et AMOI est mon nom de famille. Je suis écrivain, je peux dire linguiste et je suis consultante…J’en suis à mon cinquième roman. Je suis franco-Ivoirienne. » ainsi se présente l’auteure dans « Entre les lignes, Côte d’Ivoire ».
Son nouvel ouvrage S’il fait beau demain publié en 2020 par les éditions EBURNIE est un roman c’est-à- dire une œuvre de fiction qui parle globalement de problèmes urbains assez dramatiques, mais écrits sur un ton un peu humoristique.
Dans le nouveau roman d’ASSAMALA AMOI deux personnages Lakota, une femme dont le prénom est inspiré du nom d’une ville ivoirienne, et Sidoine, un homme, nous mènent dans leur univers fait de contrariétés liées à l’environnement urbain.
Les voyages de l’auteure dans les villes, non seulement ici en Afrique mais aussi sur le continent américain et sur le continent européen a inspiré ce roman. En effet, la ville constitue un paysage particulier. Circuler, observer, comparer les villes d’ici et d’ailleurs, remarquer les contrastes, prendre conscience. Cet exercice met en exergue les responsabilités des dirigeants dans la configuration des villes, dans le vécu des peuples, dans les rêves qu’ils nourrissent, ainsi que dans leur déception. Les personnages du livre Lakota et Sidoine vivent diversement ces contrastes.
Si la belle Lakota avance dans la vie légère et déterminée à affronter tous les vents contraires d’où qu’ils viennent, Sidoine lui, architecte de son état est complètement désabusé, assez échaudé et blasé par les maux de son quotidien : corruption, mensonge, les détournements et tous ces travers de la société qui brisent les âmes sensibles.
Ce qui fait dire à l’auteur qu’il faudrait une gouvernance locale un peu plus responsable et axée sur les besoins des personnes qui habitent les municipalités. Bien que cocasses, des situations décrites en appellent tout de même les dirigeants à tenir leurs promesses comme on le réclame depuis des décennies. L’auteure a recours à l’ironie pour souligner que les dirigeants devraient se montrer redevables vis-à-vis de leurs administrés.
Le style de l’auteure consiste à créer un décalage entre le sérieux du sujet d’une part, et le ton empreint de drôlerie, de l’autre.
La vie est faite de dualité et les humains sont souvent dans des suppositions : « S’il fait beau demain, je sortirai… » L’auteure nous suggère d’être résolu : « Demain, je sortirai me promener ». Soyons optimistes.
L’optimisme donne des ailes. Il maintient l’espoir. Pendant que le pessimiste sombre en peignant le monde en noir, l’optimiste s’investit dans des actes d’éclat pour des lendemains meilleurs. Entre pessimisme et optimisme, le choix est évident. Cependant il appartient aux lecteurs car il est fonction de ce que chacun est capable de gérer et de son histoire.
S’il fait beau demain… le titre du roman évoque les perpétuelles suppositions que nous embrigadent. Si, si, si… Dans la vie, nous sommes amenés à faire des choix constamment. Ainsi les conditions ne devraient pas avoir d’emprise sur nos choix. Ne disons donc pas « S’il fait beau demain, j’irai me promener » mais plutôt : « Qu’il pleuve ou qu’il neige, j’irai me promener. »
ASSAMALA AMOI plaide pour l’optimisme et l’ouverture au monde marqués par des résolutions fermes qui portent l’être.
31 octobre 2022 at 10:40 pm
Taly Jonathan Trésor
Vraiment appréciable ce roman je sans vraiment heureux puisque c’est ma passion de réaliser un jour ce rêve d’écrivain