La CENE LITTÉRAIRE et Calixte Beyala,
Hier au Cameroun dans les locaux de la biblio- Librairie de la CENE Littéraire l’immense Calixte Beyala a parlé de la littérature africaine.
Je n’ai pas pu me connecter très vite.
J’ai vu Calixte Beyala vibrer au rythme de ce qu’elle dit, passionnée. Elle se retourne sur elle-même, se rajuste pour mieux faire face à son interlocuteur, pour communier avec son auditoire transi de plaisir.
Elle parle, avec assurance de:
- posséder et recréer indéfiniment le français pour élargir le champ des lecteurs .
- s’entêter à continuer ce qu’on aime malgré les attaques. Elle évoque les attaques dont elle a fait l’objet…
- Se perfectionner…. « Je ne viens pas de nulle part. Je suis le produit de Oyono, Césaire, Senghor. Je ne peux être grande que parce qu’il y a eu Césaire,Mongo Beti, Senghor… »
Le message est clair pour la jeunesse. C’est au bout de l’ancienne corde qu’il faut tisser la nouvelle. Donc il faut prendre connaissance de ce que les anciens ont écrit, limer sa cervelle contre celles des autres, s’enrichir de leurs savoirs et briller de mille savoirs. Puis s’ouvrir…
À l’expérience douloureuse de la conteuse Véronique Zié elle répond :
- La littérature est souffrance physique, douleur musculaire, douleur dans le dos. Écrire 100 fois et même plus la même page, s’il le faut.
Tutoyer la perfection conseille t-elle.
- « Un écrivain est un laboureur. »
Écrire n’est pas un jeu. Un autre conseil édifiant pour la jeunesse. Les dirigeants doivent accompagner le processus de création suggère Calixte Beyala.
- « L’État a l’obligation morale de financer les écrivains. »
…
J’espère pouvoir bientôt réécouter entièrement l’entrevue.
Merci à la CENE LITTÉRAIRE.
Fémicriture,
Passionnément lire !
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