Un sourire dans le lever du jour – Cécile A.
Bonjour madame. J’ai lu et relu votre nouvelle. Sans chercher à vous flatter, j’estime que vous méritez amplement cette place que le jury a su vous reconnaitre.
Au départ, je ne comprenais rien à votre texte. Pareil pour le titre. Au fur et à mesure que j’évoluais dans ma lecture, la compréhension me venait, mais de façon sporadique. Ce n’est qu’à la fin que j’ai tout compris. Votre nouvelle est assez dédaléenne. On s’y égare assez et cela incite à vite lire, à même vouloir lire directement la fin de l’histoire.
Je trouve vos personnages très orignaux. Ils sont de véritables représentants des valeurs que vous-même prônez quotidiennement. La preuve est le rôle que vous avez attribué à Natacha : elle est comme le calmant, le stabilisateur, le régulateur de Magdali. Elle a prouvé à ce dernier l’importance de sa présence aux côtés de ces âmes innocentes, ces enfants. Elle lui a prouvé que ce sacerdoce en vaut la peine. N’est-ce d’ailleurs pas la raison pour laquelle vous avez choisi comme métier de reconversion de Magdali, l’enseignement ? N’est-ce pas pour prouver une énième fois que l’enseignant est, s’il en avait vraiment, le frère puîné de Dieu ?
Pour celui qui comprend un peu le fon, il saura que Fifacon, Yêyissa… sont des noms évocateurs.
Je trouve même que votre nouvelle foule le sol philosophe. Dans une certaine mesure, vous avez abordé le courant existentialiste. Ce dernier, à travers J.P SARTRE estime que rien n’est gagné à l’avance. C’est l’existence concrète d’une personne ou d’un fait qui détermine la façon dont on pourra définir ce dernier. A ce titre, J. P. S explique que « l’existence précède l’essence ». A notre naissance, notre destin est tout tracé mais c’est nous, à travers les actes que nous posons, qui favorisons son aboutissement ou pas.
Magdali et Natacha étaient peut-être prédestinés à finir ensemble. Mais rien ne le garantissait. Si Natacha avait ignoré ou rejeté Magdali et sa bipolarité, ils n’auraient pas fini ensemble. De même, si Magdali n’avait pas vu en Natacha le réconfort, l’assurance et les qualités d’une bonne femme, ils n’auraient pas connu cette fin heureuse.
Vous avez apparemment opté pour la technique « in medias res ». Vous placez le lecteur au milieu d’une histoire dont il ne connait pas les préalables. Seule la suite le renseigne.
J’ai compris les noms de personnages que vous avez choisis. Mais pourquoi Magdali ? Cela signifie quoi ? Et pourquoi Natacha qui, ici, semble le seul nom « importé », étranger ?
Fortuné ALISTAOU
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