Les femmes aiment qu’on leur dise ‘’je t’aime’’

Question de cœur, histoire des femmes ! Oh les femmes ! Les femmes, encore les femmes. Ah non !  Isaïe Biton  Coulibaly n’a rien à craindre dans l’au-delà.  Dadju a-t-il  envie d’en dire plus sur les femmes, leurs amours ou leurs  rêves ?  Trêve de salamalecs.

Les femmes aiment qu’on leur dise ‘’je t’aime’’ C’est le titre du livre que nous propose Mireille Mahoussi Bokpè. Dans ce recueil de chroniques, l’autrice nous offre, de la façon la plus merveilleuse, ses réflexions sur diverses préoccupations de notre société. Les analyses proposées témoignent non seulement de la perspicacité de l’autrice, mais surtout de son humanisme. Humanisme emprunté aux grands moralistes classiques Jean de La Bruyère, Fénelon ou encore La Rochefoucauld qui ont réussi à peindre la psychologie de la femme dans un réalisme pittoresque. Dans une démarche plutôt psychanalytique, elle explore la femme, dans son intimité (affectivité, sexualité, orgasme, …) avant de la mettre en rapport avec les Autres (gynécologue, conjoint, voisin…), et son environnement socio-culturel. Les 57 chroniques, dont 22 exclusivement dédiées à la femme, se répartissent suivant sept axes, qui constituent la charpente du livre. Aussi retrouvera-t-on : Femmes-Société-Existentiel et autres questions enquiquinantes-Coups de gueules-Coups de cœur-Jeunesse et Humour. La clé du bonheur, si l’on se réfère à ce que pense la bloggeuse, se trouve dans l’un ou l’autre, des sept points abordés.

La béninoise Mireille Mahoussi Bokpè est consultante indépendante. Elle s’intéresse aux sujets relatifs à la « ménopause », la « vie de couple », au « célibat des femmes « … Elle   introduit l’analyse consacrée au premier axe de son livre : « La femme », par ‘’ ce plaisir féminin qui se laisse désirer’’. Elle explorera, sans tabou, la psychologie de cet être mystérieux dont le bonheur pourrait dépendre de la plénitude sexuelle. En conclusion à ce chapitre, elle se réjouit de sa ‘’maturescence’’ en invitant les femmes à la même satisfaction morale que l’on éprouve quand on entre dans cette phase de la vie, plutôt angoissante pour certaines.

Le deuxième axe du livre intitulé ‘’Société’’ embrasse toutes les préoccupations sociales,  si vastes et variées : les classes sociales, les fêtes diverses, celles des mères, des pères, des enfants, des amoureux, les aspérités du mariage, la sexualité des célibataires, bref, l’autrice ne  laisse aucune question qui n’interpelle l’existence humaine. On se rend bien compte que cet opuscule n’est pas que destiné aux femmes comme le laisse entrevoir le titre.  Les hommes, les jeunes, les mariés, les célibataires, les divorcés tous, s’y abreuveront avec bonheur.

La troisième partie révèle davantage l’humanisme de la chroniqueuse qui propose des  réflexions d’ordre philosophique à ses lecteurs. Ainsi, la notion du bonheur, de la beauté, de la pauvreté, de la foi, mais aussi de l’après-vie : la mort seront abordées de façon magistrale.

Moins volumineux que les trois premières parties, ‘’Coups de gueules et coups de cœur’’ reviennent sur  des préoccupations d’ordre existentiel déjà abordées par l’autrice avant de déboucher sur ce qui est dédié à la jeunesse. Quelques leçons de bonnes conduites seront proposées pour aider les jeunes à mieux réussir leur vie personnelle et/ou professionnelle. Intitulé ‘’humour’’, le contenu du dernier article ne doit cependant pas nous faire perdre de vue tout l’intérêt du constat fait par Mireille Bokpè. Qu’il s’agisse du mot ‘’chéri’’ vidé de son sens premier ou de la place du portable dans le couple, l’analyse est loin d’être le fruit de l’humour.

De l’observation à la satire, des faits divers aux confessions intimes, de l’évident au subtil, de l’humour au glamour, il se dégage de cette fresque de 57 chroniques une vaste culture de la bloggeuse dont le vœu pieux est de voir la femme HEUREUSE.

Nounangnon Judith BIDOUZO,

Fémicriture… Passionnément lire !!!