LE SALON NATIONAL DU LIVRE 2024 : UNE EXPÉRIENCE INOUBLIABLE.
Je publie ici ce compte rendu de notre visite au salon écrit par un de nos jeune lecteurs pour la pertinence de son propos et la fidélité de sa mémoire.
Par DJOSSOU Manckiaveck, élève en classe de 3e, CEG1-DANGBO, 14 ans.
Le samedi 23 novembre 2024, mes amis et moi nous étions réunis devant notre collège (CEG1 de Dangbo), prêts pour le voyage pour le Salon National du Livre du Bénin, édition 2024, qui a eu lieu à Cotonou. Plus précisément au Palais des Congrès.
Ce matin-là, j’étais le premier à arriver sur le lieu de rendez-vous. Mon père venait de m’y déposer. Il est resté là quelques minutes avec moi parce qu’il voulait s’assurer que je ne sois pas seul. L’attente fut un peu longue mais Emerson arriva, puis Mirabelle. Mon père alors s’en alla après nous avoir souhaité bonne chance et bon voyage. Les autres arrivèrent un à un, puis notre encadreur aussi. Monsieur Christophe AMOUSSOU, notre professeur de français.
Le bus qui devait nous y amener a eu du retard car il avait dû faire un détour au CEG Les Cocotiers de Porto-Novo pour chercher nos camarades de là-bas. À son arrivée, nous fîmes la connaissance des camarades du CEG Les Cocotiers et de leurs encadreurs. Ils étaient quatre, leurs encadreurs. Deux femmes et deux jeunes. Je suis sûr qu’ils sont tous des professeurs.
Dans le bus, sur la voie menant à Cotonou, il y a des slogans pour l’animation, souvent entonnés tantôt par l’une des deux femmes, celle de teint clair ; tantôt par l’un des jeunes professeurs. Quelques minutes après, on nous partagea du pain au sandwich et de l’eau à boire. Nous mangeâmes. J’avais mal au ventre… Le trajet était long, fait d’embouteillage mais nous arrivâmes sains et saufs à destination.
En sortant du bus, l’air frais de la ville de Cotonou me rafraichit et mon mal de ventre se calma. J’aperçus de loin la fameuse géante statue de l’Amazone.
Ce qui m’a le plus impressionné, c’est l’organisation du Salon : tout brillait, scintillait. Pour commencer, nous avons visité divers stands et une bibliothèque remplie de livres extraordinaires donnant envie de tous les lire. J’ai vu des choses que je n’avais jamais vues : d’abord l’architecture imposante et impressionnante du Palais des Congrès, construit comme des tatas sombas. On dirait des châteaux d’eau sans couvercle mis côte à côte. On se demande si l’eau de pluie n’entre pas dedans s’il pleut. Ensuite, j’ai vu une quantité infinie de livres de tous genres. Des gens très bien habillés…
Après avoir visité quelques stands, on nous installa sur le stand de l’Institut Français du Bénin où l’on débattait des Ressources éducatives (Littérature de jeunesse). C’est madame Cécile Avoungnlankou, professeure de français et écrivaine (Elle était dans le bus avec nous. C’est l’une des deux femmes) et un journaliste qui nous ont entretenus sur l’importance de la lecture. J’ai compris ce qu’on appelle littérature de jeunesse. Ce sont les livres avec des illustrations et des textes pour pousser l’enfant dans le plus profond de son imagination. Madame Avoungnlankou nous a dit qu’il y a des livres qui permettent à l’enfant de savoir à quoi il peut être confronté dans la vie. Elle l’a dit quand elle exposait le livre intitulé J’ai mes premières règles, qui parle de la bénédiction des filles pour devenir des femmes et les étapes à suivre dans ce processus. Les livres, selon elle, permettent aussi d’enrichir son vocabulaire, son orthographe. Elle a donné l’exemple de son fils qui travaillait très bien en classe ; ce qui étonnait sa maitresse qui pensait que c’était sa mère qui l’aidait, car son français, c’est-à-dire sa manière de s’exprimer en français surpassait le niveau d’un enfant de cet âge et la maitresse insinuait donc que ses exercices étaient faits par sa mère. La mère lui demandait comment cela pouvait être possible puisque l’enfant travaillait bien lors des évaluations à l’école. La maitresse a été convaincue quand l’enfant a reçu le premier prix à lui attribué lors d’un concours.
Pour finir, des questions nous ont été posées pour savoir ce que nous avions compris et retenu de tout ce qui était dit. Les camarades ayant bien répondu ont reçu des teeshirts comme cadeau. À noter qu’il n’y avait pas que nous, élèves des CEG Dangbo1 et Cocotiers. Il y avait d’autres élèves venus d’autres établissements de Cotonou et de Porto-Novo.
Puis, nous avons reçu la visite d’une Française. Elle a dit qu’elle s’appelle Soria DWORJACK. Elle nous a posé plein de questions : ce que nous comprenons par « Ressources éducatives ». Elle a donné la réponse elle-même et nous a expliqué l’objectif de sa mission au Bénin qui est d’amener les enfants à s’intéresser aux livres. C’était la première fois que je voyais un Blanc en vrai.
Une fille de 13 ans est venue ensuite nous parler de son livre qu’elle a écrit. Elle s’appelle Yasmina Jolie TONON. La savoir déjà à son âge auteure d’un livre m’a donné la preuve et la confiance que je peux moi aussi déjà écrire un livre. Son livre est intitulé Noël en juillet. Elle nous a parlé de son contenu puis il y a eu encore des questions. Le challenge cette fois-ci était de faire le résumé dudit livre dans notre langue maternelle pour en gagner un exemplaire dédicacé.
À la fin, nous mangeâmes du atassi accompagné d’un gros poisson et œuf. Puis, des sucettes café comme rafraichissement. C’était le déjeuner.
Par la suite, nous avons fait un podcast sur L’enfant et la rivière d’Henri Bosco et La secrétaire particulière de Jean Pliya, livres au programme en 4e. Deux de mes amis y ont participé. Précieux et Bill. Précieux était le modérateur. Pendant qu’ils faisaient le podcast, les autres camarades et moi sommes allés sur le stand de la Villa Karo. Le gérant nous a dit que la Villa Karo est située dans le département du Mono, à Grand-Popo précisément. Ils y font des ateliers d’écriture et d’autres formations. Puis, il nous a offert des exemplaires du livre L’océan a mal au ventre de Pirjo Havia afin que nous en fassions le résumé.
Après, nous retournâmes à la bibliothèque. Tout à coup, Mirabelle déclara avoir perdu son sac contenant 800 FCFA. Nous l’aidâmes à chercher l’argent dans tous les endroits où nous étions passés. Sans succès. Baruck lui donna donc un peu de son argent pour qu’elle mange.
Nous terminâmes la visite par la visite de la Place de l’Amazone. C’était génial. J’ai regretté que notre encadreur, monsieur AMOUSSOU Christophe (Alias Chrys Amegan), ne fût plus là pour nous faire des photos et des vidéos. Il parait qu’il était sur un panel où il devait parler de ses livres en tant qu’écrivain. Il avait donc dû nous abandonner un moment.
De la Place de l’Amazone, nous revînmes au Palais pour prendre le départ. Dans le bus, d’un air satisfait, Mirabelle nous annonça qu’elle avait retrouvé le sac contenant les 800 FCFA. Elle remboursa donc Baruck.
Enfin, le bus nous ramena encore sains et saufs devant notre CEG après avoir déposé ceux de Cocotiers. Une fois descendus et le bus parti, nous avons donné nos impressions et fait le point de tout ce que nous avions découvert et aimé.
C’était un voyage inoubliable. J’ai adoré. J’aimerais revivre ça tout le temps. Merci à monsieur AMOUSSOU et à tous les organisateurs, à nos parents et aux autorités qui nous ont permis de vivre ce moment génial.
DJOSSOU Manckiaveck, élève en classe de 3e, CEG1-DANGBO, 14 ans.
Fémicriture,
Passionnément lire!
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